Un deuxième jour consécutif de forte mobilisation : du jamais-vu !
Deux journalistes sur trois étaient en grève ce vendredi dans toutes les rédactions de Radio France. C’est un peu moins qu’hier (près 3 journalistes sur 4), qui avait été une journée exceptionnelle : « du jamais vu depuis des décennies », disent ceux qui ont la mémoire des chiffres.
Et l’ampleur de cette mobilisation s’est encore largement entendue : 100% des chaines nationales et 90% des antennes locales ont été totalement blanches ou fortement perturbées ce vendredi.
Autres signes que l’enjeu secoue fortement les salariés de Radio France : le nombre de cadres grévistes, mais aussi de journalistes en CDD, inquiets pour leur avenir dans la radio de service public.
Cela ne fait que commencer
C’était le premier round de la bataille contre le projet de holding et de fusion de l’audiovisuel public. Il y en aura d’autres durant les mois à venir. À nous de montrer notre détermination, car ceux qui remettent en cause notre existence, notre légitimité, notre travail et nos missions vont se faire entendre de plus en plus fort, dans la presse, sur les réseaux sociaux et au Parlement.
Mais ils ne nous feront pas dévier de notre objectif : convaincre un à un les députés que ce projet n’a pas de sens, qu’il ne fera que fragiliser l’audiovisuel public, au moment même où la société et la démocratie ont le plus besoin de lui, sur les ondes et sur tous les supports numériques.
Nous irons les convaincre que chaque acteur de l’audiovisuel public doit conserver son rôle et ses équipes expertes dans leur domaine. Ne tuons pas la singularité de la radio, alors que la demande d’audio n’a jamais été aussi forte, notamment auprès des jeunes publics.
Nous irons les convaincre que le sujet est plutôt celui du financement de Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et l’INA, de façon pérenne et indépendante. Ne fragilisons pas des entreprises qui ont pris le virage du numérique et qui se portent bien.
Plus que pour nous, nous devons cette mobilisation aux 15 millions de personnes qui nous écoutent chaque jour sur les ondes et aux 4 millions qui nous suivent sur le numérique. Ils méritent tout le respect de nos parlementaires.