Météo France disparaît des antennes de Radio France : le climat se dérègle aussi dans les services publics
Leurs voix accompagnent notre quotidien et sont des marqueurs de nos radios. Et pourtant, dès le 1ᵉʳ novembre, vous n’entendrez plus les prévisionnistes météo Élodie Callac et Sébastien Léas.
À l’occasion d’un appel d’offres, Météo France a fortement augmenté ses tarifs, en profitant d’être le seul candidat à être en mesure de proposer des ingénieurs météorologues capables de réaliser les prévisions et de les incarner. Radio France n’a pas pu suivre financièrement et ne conserve que les prévisions (les données brutes et les bulletins écrits), pas les voix.
Quand un service public tente de faire les poches d’un autre : quel naufrage ! Plus qu’une mésentente entre deux entreprises, entre un prestataire et un client, c’est l’illustration des excès du dogme de la concurrence. Voilà d’évidence une mission de service public qui ne devrait pas donner lieu à de telles tergiversations.
Cette disparition de l’antenne est un contre-sens historique, particulièrement au moment où notre climat se dérègle. Plus que jamais, des informations solides, bien expliquées et mises en perspective, sont essentielles pour nos auditeurs.
Elles le sont aussi pour les rédactions, qui font régulièrement appel à leurs éclairages à l’antenne et au-dehors, alors que les phénomènes climatiques exceptionnels se multiplient. Se borner, désormais, à lire des bulletins ne remplacera pas cette expertise.
Le SNJ regrette profondément cette modification de contrat et appelle les deux sociétés publiques à trouver un terrain d’entente.
