Disparition de Grégory Bustori
C’est une onde de choc qui a traversé ces dernières heures la communauté des éditeurs visuels de France Bleu et les stations du réseau qui l’ont connu : Grégory Bustori est mort, brutalement emporté par une crise cardiaque sur un quai de gare, dans sa ville de Cannes. Il avait à peine 40 ans.
L’audiovisuel public perd une personnalité chaleureuse, et un grand professionnel. Ses amis à France Bleu se souviennent d’un garçon enthousiaste, prévenant. C’est lui qui apportait les croissants le matin. Jamais il n’avait de mot négatif sur quiconque.
Grégory a été le tout premier éditeur visuel des matinales filmées de France Bleu sur France 3. C’est lui qui avait essuyé les plâtres et inauguré le concept, à Nice en 2018. Un poste qu’il avait tenu durant trois ans.
Grégory avait ensuite évolué vers des remplacements, appelé un peu partout en France pour suppléer un arrêt maladie, un congé maternité. Il était attendu ces prochains jours à Perpignan.
En parallèle, il multipliait depuis trois ans les contrats CDD au service numérique de France 3 Côte-d’Azur. Station dans laquelle il espérait être intégré en CDI, il avait déjà postulé une fois.
Le SNJ salue la mémoire de Grégory, avec une pensée émue pour ses proches, et tient à apporter son soutien à tous les éditeurs visuels du réseau France Bleu.
Employés par un sous-traitant sur des contrats précaires pour une fonction pénible, combinant horaires décalés et forte intensité, ils méritent notre reconnaissance.
Il y a tout juste un an, un mouvement spontané de retrait du droit à l’image des journalistes de France Bleu avait permis d’empêcher Eden Press de se séparer de ses collaborateurs les plus anciens.
Depuis leur situation ne s’est malheureusement pas améliorée. Au contraire, l’augmentation attendue de leur durée de travail à la rentrée de septembre, et les conditions financières qui l’accompagnent, provoquent colère et frustration.